- Buron du thau
- Thiézac, France
- 2021 -
-
travaux en cours
-
restauration d’un buron
-
client privé
- photographies Germain Brunet
Le bâtiment se trouve sur la montagne de Thau au-dessus du lieu-dit et de la ferme du même nom sur la commune de Thiézac. Il est accessible via un petit chemin à travers les estives.
Nous sommes dans une typologie très rare de buron à deux niveaux, mais présentant deux voûtes en berceau superposées. La période de construction daterait de la première moitié du XVIIIème siècle (cf Typologie Chronologique). Il existe sur la montagne voisine de Niercombe un buron présentant cette même configuration. Selon l’ouvrage de Jean-Claude Roc, il n’en existerait que deux sur le massif.
Le buron est construit en maçonnerie de moellons de pierre type trachy andésite sans joints.
La couverture en lauze a complètement glissé et se retrouve en pied des façades. La terre recouvrant la voute en berceau est donc à nue.
Le rez-de-chaussée présente une seule pièce desservie par un seul accès depuis l’extérieur. C’était à la fois la pièce de fabrication du fromage mais aussi la pièce de vie puisque l’on trouve une cheminée ainsi que deux donne-jours. La voûte est en berceau sans trace de liant à la chaux. La pièce présente un sol en terre battue, mais on distingue sous la terre (5/6cm) un sol pavé.
Depuis cette pièce, se trouve dans l’angle nord-est un escalier, aujourd’hui partiellement comblé par de la terre et des pierres, qui menait à la cave du niveau inférieur. Elle est légèrement éclairée et aérée par un petit donne-jour, présente un sol en terre battue et une voûte en berceau avec liant à base de chaux.
Il n’y a pas d’arbre devant la façade sud du buron. Par contre celle-ci devait accueillir un petit banc, qui se trouve actuellement au sol, au milieu du passage de l’accès principal.
Il est intrigant de noter, comme le présente les élévations, que certaines façades présentent des “contre-murs”, une sorte de doublage de la maçonnerie principale. Celle-ci devait correspondre à une volonté de pallier à toute poussée latérale de la maçonnerie et de la voute; ce doublage pouvait aussi correspondre à un surplus de pierres apportées lors de la construction de l’édifice, inutilisées et qui furent donc rangées en façade.
Au niveau des abords du buron, nous trouvons en partie basse de la prairie un parc à bêtes type afrontadou, construit en pierres sèches. Toujours selon le même procédé constructif, se trouvent en partie haute de la prairie et du buron, trois loges à cochons, ainsi qu’un peu plus loin, un très grand bédélat, dont il ne reste que les murs périphériques. Ces différentes constructions ne font l’objet d’aucun travaux pour le moment. Enfin, nous trouvons trace, encore un peu plus haut sur le terrain, d’une carrière de taille des pierres et lauzes de couverture. Car il est facile de distinguer dans la roche les traces passées des outils de taille.
Cet ensemble construit présente donc un intérêt patrimonial exceptionnel.
Aussi, il est intéressant de noter que les demandeurs et propriétaires du site sont les agriculteurs de la ferme du Thau et que cette montagne continuera d’affirmer haut et fort sa vocation agricole, avec les bâtiments historiques faisant toujours partie de l’exploitation.
Nous sommes dans une typologie très rare de buron à deux niveaux, mais présentant deux voûtes en berceau superposées. La période de construction daterait de la première moitié du XVIIIème siècle (cf Typologie Chronologique). Il existe sur la montagne voisine de Niercombe un buron présentant cette même configuration. Selon l’ouvrage de Jean-Claude Roc, il n’en existerait que deux sur le massif.
Le buron est construit en maçonnerie de moellons de pierre type trachy andésite sans joints.
La couverture en lauze a complètement glissé et se retrouve en pied des façades. La terre recouvrant la voute en berceau est donc à nue.
Le rez-de-chaussée présente une seule pièce desservie par un seul accès depuis l’extérieur. C’était à la fois la pièce de fabrication du fromage mais aussi la pièce de vie puisque l’on trouve une cheminée ainsi que deux donne-jours. La voûte est en berceau sans trace de liant à la chaux. La pièce présente un sol en terre battue, mais on distingue sous la terre (5/6cm) un sol pavé.
Depuis cette pièce, se trouve dans l’angle nord-est un escalier, aujourd’hui partiellement comblé par de la terre et des pierres, qui menait à la cave du niveau inférieur. Elle est légèrement éclairée et aérée par un petit donne-jour, présente un sol en terre battue et une voûte en berceau avec liant à base de chaux.
Il n’y a pas d’arbre devant la façade sud du buron. Par contre celle-ci devait accueillir un petit banc, qui se trouve actuellement au sol, au milieu du passage de l’accès principal.
Il est intrigant de noter, comme le présente les élévations, que certaines façades présentent des “contre-murs”, une sorte de doublage de la maçonnerie principale. Celle-ci devait correspondre à une volonté de pallier à toute poussée latérale de la maçonnerie et de la voute; ce doublage pouvait aussi correspondre à un surplus de pierres apportées lors de la construction de l’édifice, inutilisées et qui furent donc rangées en façade.
Au niveau des abords du buron, nous trouvons en partie basse de la prairie un parc à bêtes type afrontadou, construit en pierres sèches. Toujours selon le même procédé constructif, se trouvent en partie haute de la prairie et du buron, trois loges à cochons, ainsi qu’un peu plus loin, un très grand bédélat, dont il ne reste que les murs périphériques. Ces différentes constructions ne font l’objet d’aucun travaux pour le moment. Enfin, nous trouvons trace, encore un peu plus haut sur le terrain, d’une carrière de taille des pierres et lauzes de couverture. Car il est facile de distinguer dans la roche les traces passées des outils de taille.
Cet ensemble construit présente donc un intérêt patrimonial exceptionnel.
Aussi, il est intéressant de noter que les demandeurs et propriétaires du site sont les agriculteurs de la ferme du Thau et que cette montagne continuera d’affirmer haut et fort sa vocation agricole, avec les bâtiments historiques faisant toujours partie de l’exploitation.
Le projet de restauration du buron se veut tout d’abord et avant tout respectueux du site et du bâtiment d’origine, et veille à ne pas rompre l’équilibre des masses en place.
Ainsi et c’est une volonté forte depuis le début de la phase de conception, de n’apporter aucune modification des façades. Les ouvertures existantes sont conservées sans modification.
La maçonnerie existante sera remontée et consolidée au besoin, mais toujours en pierres sèches sans liants.
Les “contre-murs” seront également remontés et mis en ordre.
Les ouvertures existantes (donne-jour de la pièce principale et porte d’entrée) se verront agrémenter de nouvelles menuiseries bois en chêne et vitrées, disposées côté intérieur de l’embrasure du mur (19 cm). Leur fermeture sera assurée chacune par un volet menuisé bois en chêne (sans traitement et grisement naturel avec le temps). Les autres petits donne-jours, plutôt de type meurtrière, seront conservés comme source de ventilation.
Il sera aménagé une petite zone de plat sur le côté sud du buron, délimité par un petit muret en pierres sèches d’une
hauteur de 50 cm par rapport au niveau de la terrasse de façon à servir d’assise ponctuelle. Ce plat accueillera la pierre- banc qui se trouve actuellement dans le passage d’accès.
Au bout de ce plat, en se dirigeant vers le pignon ouest, nous trouverons trois marches (formées par des grosses pierres d’une hauteur moyenne de 25 cm) qui mèneront à un petit muret ou l’on pourra s’assoir (cf élévation ouest). Ce petit muret sera tout simplement la continuité du “contre-mur” de la façade.
Ainsi, aucune modification envisageant ni dénaturant l’aspect du bâtiment d’origine.
Juste reconstruire l’abri de l’homme, le consolider, avec pour le projet d’aménagement intérieur des matériaux sains, bio-sourcées et de provenance locale.
Pour que dans trois cents ans, la future ruine du buron du Thau soit aussi belle et porteuse de sens qu’elle ne l’est actuellement.
Ainsi et c’est une volonté forte depuis le début de la phase de conception, de n’apporter aucune modification des façades. Les ouvertures existantes sont conservées sans modification.
La maçonnerie existante sera remontée et consolidée au besoin, mais toujours en pierres sèches sans liants.
Les “contre-murs” seront également remontés et mis en ordre.
Les ouvertures existantes (donne-jour de la pièce principale et porte d’entrée) se verront agrémenter de nouvelles menuiseries bois en chêne et vitrées, disposées côté intérieur de l’embrasure du mur (19 cm). Leur fermeture sera assurée chacune par un volet menuisé bois en chêne (sans traitement et grisement naturel avec le temps). Les autres petits donne-jours, plutôt de type meurtrière, seront conservés comme source de ventilation.
Il sera aménagé une petite zone de plat sur le côté sud du buron, délimité par un petit muret en pierres sèches d’une
hauteur de 50 cm par rapport au niveau de la terrasse de façon à servir d’assise ponctuelle. Ce plat accueillera la pierre- banc qui se trouve actuellement dans le passage d’accès.
Au bout de ce plat, en se dirigeant vers le pignon ouest, nous trouverons trois marches (formées par des grosses pierres d’une hauteur moyenne de 25 cm) qui mèneront à un petit muret ou l’on pourra s’assoir (cf élévation ouest). Ce petit muret sera tout simplement la continuité du “contre-mur” de la façade.
Ainsi, aucune modification envisageant ni dénaturant l’aspect du bâtiment d’origine.
Juste reconstruire l’abri de l’homme, le consolider, avec pour le projet d’aménagement intérieur des matériaux sains, bio-sourcées et de provenance locale.
Pour que dans trois cents ans, la future ruine du buron du Thau soit aussi belle et porteuse de sens qu’elle ne l’est actuellement.
GERMAIN BRUNET architecte